Un bâtiment humaniste et heureux

 Description

Samois est un village posé sur le coteau qui domine la Seine, un village étagé, le centre haut est urbain, aux rues minérales, dont l’architecture vernaculaire est particulièrement
cohérente toute de murs et de toitures, de pierres et de tuiles. Le « Bas-Samois » est plus
éclectique, un marqué par le goût « villégiature » de la fin du XIX° siècle. Entre les deux, le
coteau présente une variété étonnante d’architecture de villas, dont certaines sont tout à
fait remarquables.

Le terrain de cette opération est en limite du centre, en extension de celui-ci vers l’aval. Croyant que l’architecture ne peut être que contextuelle, nous projetons un bâtiment qui ne pourra qu’être là, à Samois, ici, à l’angle de la rue du Petit Pont et du Chemin des Béreaux. Un bâtiment qui fait partie du centre du village, qui par ses murs de pierre et d’enduit, ses toitures de tuiles reste en cohérence avec son architecture. Un bâtiment qui marque la pente par ses horizontale affirmées, qui répond vigoureusement au grand pignon de la maison de retraite en amont, et semble réduire d’échelle vers l’aval, par courtoisie peut-être quand autour il n’y a que des villas.

Ce projet est d’abord conçu pour les enfants : un bâtiment, accueillant, clair et dynamique, doux et fluide, humaniste et heureux. Ouvert comme deux bras qui s’écartent pour accueillir. Clair de la luminosité de ses espaces généreusement illuminé naturellement. Dynamique comme la structure et la forme, tendue et légère de ses toitures qui s’envolent. Doux et fluide comme si la vie l’avait assoupli, comme si l’usage répété en avait décalé, petit à petit, les murs pour y faciliter la vie. Humaniste comme doit l’être l’architecture, surtout celle que l’on crée pour un enfant. Et enfin heureux car un bâtiment peut l’être, égayé par les couleurs acidulées des vitrages des baies supérieures, leurs reflets et leurs mélanges.